La guerre vue par les rats, c’est un sacré festin où « le cadavre d’un homme, de quelque côté de la tranchée qu’il soit, sent toujours bon ». Pour avoir eu le mauvais goût de le rappeler en 1917, au cœur de la Grande Guerre, Lucien Descaves (1861-1949) vit Ronge-Maille vainqueur par la censure. Il faudra attendre 1920 pour que le livre puisse paraître, avec les superbes dessins de Lucien Laforge (1889-1952). Cette réédition accompagne celle d'un autre pamphlet, Le film 1914.

« Les deux Lucien ont en commun une forme d’ironie cinglante, impitoyable, à laquelle peu d’adversaires peuvent opposer résistance. »

Yves Frémion, Les petits miquets.

« Pas de messes basses, l’assaut fulgurant. Aux alambics de la distillation patriotique mensongère, les auteurs préfèrent les alcools forts, vitriolés. »

Alphonse Cugier, Liberté Hebdo.

« Le trait de Laforge est très souple et efficace, tandis que son propos fait immédiatement songer à celui d’Aurèle Patorni contondant les planqués. »

Éric Dussert, L’Alamblog.